murales IX

En 2010 Yvon Nouzille m’invite pour intervenir dans une des loges de l’ensemble de la RIVP où il habite. Depuis 2 ans environ il travaille au projet de galerie APDV avec la complicité de Valérie Barot et Régis Pinault. Dés le départ j’adore le projet et nous discutons souvent car il soulève beaucoup des questions, débats et tentatives sur comment intervenir dans ce contexte qui m’intéressent depusi toujours. Nous échangions tout le temps sur la façon de s’adresser aux gens, sur ce qu’implique un geste artistique dans l’espace commun, un espace qui est celui de l’architecture des parties communes du logement social, de s’approcher cette fois-ci sans monumentalité, sans autoritarisme, sans arrogance.
La loge de concierge qui m’est proposée est très fréquenté à cause de sa localisation. Se m’impose l’idée d’occuper les murs d’une façon asez discrète en m’intégrant à la décoration et à l’architecture comme une évidence et je déploie le collage dans une sorte de panoramique. Le texte est peint en argenté clair, avec un faible contraste avec le blanc cassé des murs et il n’est lisible qu’en déplaçant le regard. Il me semblait que c’était une manière juste de traduire le rapport à l’alterité qu’il énonce, de lui enlever un peu du caractère violent sur lequel il peut être compris. L’image est découpé par la fenêtre et resonne avec les travaux de voirie pour l’arrivée du tramway tout autour de l’immeuble. Pendant la réalisation j’ai eus deux conversations avec des habitants de l’immeuble qui ont été des plus beaux échanges que j’ai eu sur la place et le rôle de l’art dans nos vies